Tuesday, September 9, 2014

un régime Dolo-mythique / una Dieta Dolo-mítica (#4)


Jour 4: via ferrata Kaiserjäger au Col Ombert (2670m) ; D+ 770m (vf 250m)


Rendus là, il nous a fallu passer aux choses sérieuses: quatrième jour consécutif sans pluie, on ne pouvait décemment pas continuer les échauffements. Levés sans réveil avec le soleil (R.I.P. J.J.G.), on a remonté le petit et souriant Val di Fassa jusqu'au terminus de la route, pris les sacs et un bon rythme puis enfilé le sentier raide en direction du refuge Forcella de Sant Nicolò. On a eu droit en prime à 3 km à pied(s) de piste goudronnée à la Nouakchott - une plaque de bitume deci-delà, à croire que les habitants du coin ont emporté le reste chez eux pour construire leur maison avec - interdite à la circulation, sauf celle des mercedes et fiat avec immatriculation locale qui se garent tranquillement au vrai terminus de la route faisant fi des panneaux...). Oh Ford! on en a doublé des mouettes* sur le chemin! On a aussi doublé un duo de ferratistes italiens déguisés en alpinistes qui, après nous avoir demandé le chemin (à nous!!! ah ah ah et malgré leus i-Diot avec appli GPStupide en main...) et nous avoir minutieusement examinés des deux têtes aux quatre pieds, nous ont quand même glissé "mais, vous, savez, elle est très dure cette via ferrata, hein". Sans blague? Ils avaient un petit air de mouettes, eux aussi et on les retrouvera au prochain paragraphe...
Día 4: via ferrata Kaiserjäger al Col Ombert
(2670m) ; D+ 770m (vf 250m)

Una vez allí, tocaba pasar ya a los asuntos serios: era el cuarto día consecutivo sin lluvia, por decencia no podíamos continuar más con el calentamiento. Nos despertamos con el sol, sin despertador (como en la canción de J.J.G.), subimos por el pequeño y sonriente Val di Fassa hasta que no había más carretera, cogimos las mochilas y un buen ritmo y por un sendero empinado llegamos hasta el refugio de Forcella de Sant Nicolò. Y de regalo, 3 km más que los demás a pie por una pista asfaltada (al estilo Nouakchott: apenas asfaltada, cualquiera diría que los locales se han llevado a sus casas lo que falta) por la que está prohibida la circulación, excepto la de mercedes y fiats con matrícula local que aparcan impasiblemente en el verdadero final de la carretera, haciendo caso omiso de los carteles… Oh Ford! adelantamos unas cuantas gaviotas* en el camino! También una pareja de ferratistas italianos disfrazados de auténticos montañeros que, después de habernos preguntado por el camino del refugio (i-Diot con GiliPS en mano…) y de habernos examinado minuciosamente de los cuatro pies a las dos cabezas, nos dejaron caer un "pero vosotros sabéis que es muy dura esta ferrata, no?" Psé, será posible?!! De hecho ellos también tenían un cierto aire gaviotil hay que reconocer… Hablaremos de este par más adelante...
Dès le refuge, atteint en une petite heure et demie, la vue s'ouvre d'une croupe herbeuse jonchée de vaches estivantes à l'immensité des Dolomites occidentales: massif du Piz Boé, groupe du Sassolungo, Marmolada et quelques autres dont nous n'avons pas encore retenu les noms. Le spectacle est magique et il faut se faire violence pour s'arracher à la contemplation et se remettre en marche. L'accès à la ferrata est bien indiquée et le Col Ombert, malgré ces modestes 2670m, règne sur la vallée avec des faux airs de Midi d'Ossau. Dix minutes de plus on est à pied de voie, où l'on discute avec un autre duo d'italiens, des seniors, qui se préparent à partir devant nous. Ils sont en train de tirer sur leurs longes dans le premier ressaut du bas, déversant et protégé par un câble rouillé qui semblent de la première guerre, quand un couple d'Allemands sortis cinq minutes avant eux se met en devoir de redescendre. Quand elle arrive au sol, elle est livide, les yeux dans le vide et les jambes qui tremblent. Lui présente exactement les mêmes symptômes mais tente malgré tout une moue qui se veut blasée genre "on est redescendu parce qu'ELLE avait peur, hein". Oui, oui. Bon. les papis souffrent, il y en a un qui passe finalement tandis que le second, que Futuna a pourtant poussé avec une épaule et encouragé de ses conseils précieux "n'ayez pas peur! mettez le pied ici! posez le genou là! appuyez la fesse sur ce caillou! là-haut la main droite! non, l'autre main droite!" après qu'il a laissé passer Wallis, finit par abandonner. Il fait demi-tour sous les commentaires des deux italiens un peu mouettes arrivés jusque là entre temps et qui attendaient leur tour en piaffant d'impatience. Ils ont abandonné au même endroit et sont repartis penauds, portant à 3 sur 8 le nombre d'alpinistes assez chanceux pour monter au sommet. Une fois sortis des 30 premiers mètres franchement "durs" (il faut tirer sur les bras et savoir poser les pieds, il ne faut pas être impressionné mais ça se fait très bien),
En el refugio, al que llegamos en algo menos de hora y media, la vista se abre desde una loma herbosa cubierta de vacas veraneando hasta la inmensidad de las Dolomitas occidentales: el macizo del Piz Boé, el grupo del Sassolungo, la Marmolada y algunas otras que no conseguimos recordar. El espectáculo es mágico y violenta tener que arrancarse a uno mismo del momento de contemplación para continuar la marcha. La ferrata está bien indicada y el Col Ombert, a pesar de sus modestos 2670m, reina sobre el valle con aires vanidosos de Midi d'Ossau. Diez minutos más y llegamos a pie de vía donde charlamos con otro par de italianos, éstos sénior, que se preparaban para salir delante nuestro. Colgaban ya de las cintas de su disipador en el primer resalto, bastante desplomado y protegido con un cable algo oxidado que parecía de la primera guerra mundial, cuando una pareja de alemanes que había salido cinco minutos antes hace señales de volver a bajar por donde había subido. Ella llega al suelo pálida, la mirada perdida y las piernas que apenas le sostenían. Él, presentando exactamente los mismo síntomas, intenta hacerse el machote con una cara que dice algo así como "hemos bajado porque ELLA tenía miedo eh?!" Sí, sí. Venga. Los abuelitos estaban sufriendo también, uno de ellos superó finalmente el paso inicial mientras que el segundo, tras ser empujado física y moralmente por Futuna con palabras de ánimo como "no tenga miedo! ponga el pie aquí ! ponga la rodilla ahí! apoye el trasero en la roca si hace falta! ahí arriba la mano derecha! no, la otra mano derecha!" eso después de haber dejado pasar a Wallis, terminó por abandonar. Dio media vuelta con los cuchicheos de fondo del par de italianos gaviotas que acababan de llegar al pie de la ferrata y que esperaban su turno. Los mismos que como los alemanes y el abuelito abandonaron la ascensión en el mismo lugar y se fueron con la cola entre las piernas, llevando a 3 sobre 8 el total de alpinistas con suficiente suerte para subir a la cima.
le reste de la voie est très agréable et toujours gazeux, la roche assez moyenne par endroits et l'équipement vieillissant. Il y a trois autres petits murs raides et lisses à surmonter, qui ont donné du fil à retordre au senior que nous avons accompagné et attendu jusqu'en haut. Règle nº4: en montagne, quand on tombe en chemin sur un alpiniste solo, on a l'obligation morale de s'assurer qu'il arrive à bon port. Une fois son souffle retrouvé, il nous a avoué fièrement à 2670m qu'il venait de fêter ses 65 ans et n'avait pas l'intention d'en rester là. Vues à couper le souffle depuis le sommet, mais le temps qui commençait à se gâter nous à invités à redescendre vite fait. Au cours de notre descente, on a suivi de loin la sienne jusqu'aux retrouvailles avec son collègue. Par l'arête opposée, facile, puis un pierrier très raide, on a rejoint un petit col protégé par des bunkers et des murs en ruines, vestiges de la première guerre mondiale dans sa version alpine. Si les cimetières militaires oubliés entre les blés dorés des Ardennes nous avaient marqués, les souvenirs de la Grande dans ces montagnes froides et austères, nous ont simplement glacé les sangs. Imaginer l'hiver, les batailles, le froid, la neige, les tranchées, l'altitude, les blessures sous le gel et tous ces kilomètres de barbelé... Toute cette pluie de fer, de feu d'acier de sang / C'est une pluie de deuil, terrible et désolée - comme il avait raison Prévert - Quelle connerie la guerre, Barbara!

Passé le col, la descente vers la vallée d'où l'on était partis s'est faite un peu longue mais est passée sans histoires, comme les nuages au-dessus de nos têtes. En arrivant au TRANSITion! on a ouvert en grand les portes et on a offert aux mouettes qui regagnaient leurs Audi et leur Mercedes un spectacle qu'ils regardaient en coin sans vraiment oser mais sans parvenir à détourner les yeux: deux hippies du tiers-monde de l'Europe qui manifestement vivaient dans leur fourgonnette Ford, en train de faire cuire des nouilles et une bolognaise maison (mmmmmh!) sur un camping gaz, parlant fort (comme les gens du Sud) et offrant à la morsure timide du soleil un tout petit peu plus de peau que la quantité tolérable! Ooooh! Cette bolognaise maison: oignon, ail, poireau, carotte et thon à l'huile déglacés au vinaigre avant d'ajouter la tomate...

Le reste de la journée a été classique: translation vers l'objectif du lendemain, choix d'un spot, douche (sèche), dîner et au lit! Prochainement, la suite.
Una vez superados los 30 primeros metros francamente "difíciles", el resto de la vía es muy agradable y expuesto (y qué lindas vistas al patio!) a pesar de la roca desconchada en ocasiones y del herraje algo deteriorado. Hay tres otros pequeños muros lisos y empinados que hay que superar, que hicieron sudar al abuelito que acompañamos y esperamos hasta el final de la vía. Regla nº4: en la montaña, cuando te encuentras en el camino con alguien que va solo, tienes la obligación moral de asegurarte de que llega a buen puerto. Nos confesó con orgullo a 2670m de altura que acababa de cumplir 65 años o no tenía ninguna intención de pararse ahí. Unas vistas desde la cima que dejan sin resuello, pero el tiempo empezaba a encapricharse nos invitaban a la bajada sin más dilación. De bajada, seguimos con el rabillo del ojo su descenso hasta el reencuentro con el colega. Por la arista opuesta, fácil, tras una tartera escarpada, fuimos a dar a un pequeño paso protegido con búnkers y muros en ruinas, vestigios de la primera guerra mundial en su versión alpina. Si los cementerios militares olvidados entre trigos dorados de las Ardennes nos marcaron, los recuerdos de la Gran Guerra en estas frías e inhóspitas montañas, nos helaron la sangre. Imaginar el invierno, las batallas, el frío, la nieve, las trincheras, las heridas bajo el hielo y todos estos kilómetros de alambrado. Tu nombre y tus hazañas fueron olvidados / Antes de que tus huesos se secaran. Y la mentira que te asesinó está enterrada / Bajo otra mentira más honda (de The Italian soldier shook my hand). Cuánta razón tenía Georges Orwell.
Una vez superado el paso, el descenso hacia el valle de donde habíamos salido se hizo largo pero sin muchas historias. Llegando a la TRANSITion! abrimos las puertas de par en par y ofrecimos a las gaviotas que poco a poco iban llegando hasta sus Audis y sus Mercedes un espectáculo que obervaban de reojo pero sin quitarnos la vista de encima: dos hippies tercermundistas que manifiestamente viven en esta furgoneta Ford, cocinándose una pasta a la boloñesa casera (mmmmmh!) en un camping gaz, hablando fuerte (como buenos sureños!) y entregando sus cuerpos (algo más desnudos de lo tolerable) al tímido mordisco de un sol de tarde! Ooooh! Esta boloñesa casera: cebolla, ajo, puerro, zanahoria y atún reducidos con vinagre antes de añadir un poco de tomate...

El resto del día fue como habitualmente: traslado hacia el objetivo del día siguiente, elección de un sitio, ducha (checa), cena y a la cama! En breve, más episodios.


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