Sunday, July 31, 2016

Jusqu’au bout du monde (1 sur 8)


... Albi - Berlin, en guise d'échauffement.

Le début est facile : «nous partîmes d’Albi mais par un bon transfert, il y eut un autocar après le TER». Voilà. Ça, c’est fait. Facile, le réveil le fut un peu moins, vers 5h30 – du matin, bien sûr! Qui veut aller au bout du monde alla Tiziano Terzani* (i.e. sans prendre d’avion – «plane-free in '93») doit se lever de bonne heure. Et il y a au moins un bon 50% de l’équipe qui a du mal avec le lever de bonne heure… Bon, quand faut y aller, faut y aller. En mode direct, ça donnerait quelque chose comme ça :
en traversant Toulouse, larmette nostalgique et vues du canal.

- 5h35 : après une longue et agréable soirée puis une courte nuit chez la tante O. qui avait accepté de nous recevoir pour la veille du grand départ, mais aussi de garder le 2c15 bien au chaud dans son garage pendant notre absence, on se lève et on prépare à tâtons quelques cafés au lait. Un brossage de dents plus tard, on prend le chemin de la gare SNCF d’Albi. Comprendre : O., tante (et marraine) émérite, nous fait l’immense faveur non seulement de se lever pour nous dire au revoir, mais surtout, de nous amener en voiture alors qu’on avait prévu de partir à pied, « tranquillement ». Hum…

- 6h14 : le TER est à l’heure et presque vide. Il n’y a que nous et trois princesses martiniquaises assises deux rangs derrière. Elles nous font profiter d’une playlist de zouk sur leur i-phone et de leurs commentaires salés sur la soirée du samedi – mémorable, visiblement. On ferme un œil puis l’autre, rarement les deux à la fois grâce aux rires et aux coups de coudes dans les côtes qui résonnent jusqu’ici ; on somnole et on regarde par la fenêtre en se disant que quand même, on aurait bien aimé être de la fête.

- 7h21 : on débarque à Matabiau, on longe le Quick fermé (tant pis), on gagne la gare routière et en moins de vingt minutes (juste le temps de faire pipi), les sacs sont dans la soute et nous, on est assis dans notre super autocar Eulorines à destination de Berlin. Départ à 8 heures pétantes, pour une arrivée prévue vers 10 heures le lendemain matin. On se fait une raison et on s’efforce de dormir les heures de retard accumulées au cours des derniers jours mois. On s’efforce aussi de réaliser, soudain et derechef, que ça y est, c’est bon : on est en route pour jusqu’au bout du monde, comme dans le film de Wim Wenders avec lequel on s’est connus, ou reconnus, ou trouvés, ou retrouvés ? Bref, on vous le recommande chaleureusement: brune ou blonde, Solveig Dommartin y est si charmante qu'on la suivrait n'importe où sans hésitation.

la (fameuse) gare de Limoges, peut-être pas sous le meilleur angle?
- 13h56 : sur une aire d’autoroute un peu avant ou un peu après Limoges, on est sur le point de repartir quand quelqu’un fait remarquer qu’il manque une dame qui était assise juste devant lui ; d’ailleurs, elle a laissé son livre sur le siège, preuve qu’elle était là avant et qu’elle n’y est plus. Le chauffeur nous a comptés et recomptés, pourtant. Il est sûr et satisfait de son total : pour lui tout le monde est là. Mais cette histoire de livre qui ne peut quand même voyager tout seul (parce que sinon, comment se tournerait-il les pages? CQFD), on sent que ça le tracasse… On reste donc plantés là jusqu’à ce qu’un  gentil monsieur marocain plus très jeune et souriant (avec lequel on échangera quelques mots à l’arrêt suivant) se lève sans rien dire et aille chercher la mystérieuse dame. Il revient cinq minutes après avec… un monsieur assez âgé aux traits asiatiques, souriant et pas du tout conscient que tout le monde l’attend depuis plus d’un quart d’heure. Un murmure parcourt l’autocar, qui traduit la même sensation chez tous les passagers : bon sang mais c’est bien sûr, je l’avais remarqué aussi, pourquoi est-ce que je ne me suis pas rappelé(e) de lui ? On ne les applaudit pas, mais il s’en faut de peu.

le plan d'une cité Maya? non, le métro de Berlin: beau comme un Mercedes-Benz.
- 19h11 : on est à la gare d’autocars de Paris Galiéni, devant l’engin qui doit nous conduire à Berlin. Le chauffeur, un tchèque qui a dû servir dans l’armée pas mal d’années avant de revenir à la vie civile, nous crie tout d’un coup dans une langue inconnue de finir notre sandwich, de ranger notre opinel et notre torchon, de radiner nos fesses et nos bardas et d’embarquer fissa. On s’exécute, on s’installe, on ferme les ventaux de l’air conditionné, on abaisse les cale-pieds et on incline les dossiers. La nuit sera longue, on verra Bruxelles et même une grande ville allemande dont je tairai le nom de peur de dire une connerie ; Cologne peut-être? (Monsieur Jarrett, qui nous suit sur Twitter, écrit à l'instant pour confirmer qu'il a reconnu et que oui, c'était bien Köln. Ouf!)

- 10h43, j+1 : friches industrielles et barre d’immeubles gris défilent par la fenêtre du s42, un train de banlieue qui s’appelle peut-être Ringbahn et fait – apparemment – le tour de Berlin. Fatigués et pas très frais, on compte les 3 ou 4 stations qui restent avant de descendre à Sonennalle et de rejoindre à pattes la maison de nos hôtes pour la semaine : A. et T., catalans en exil et berlinois d’adoption, qui partent d’ailleurs à Menorca le surlendemain en nous la laissant (leur maison), pour passer une semaine de vacances bien méritées. Délicate attention ! Aussi délicate, il est vrai, que les orchidées et le bonsaï dont nous aurons la charge et la responsabilité pendant ces quelques jours. On dirait pas mais c’est plus compliqué qu’un chat!

Tempelhof in questions: fooubble or bubbleball? ; swarllings or starlows? ; landing or taking-off ?.
duel d'urban art-itude: classique Blu (was there) vs. (anonyme) panda volant.
- 16h56, j+1 : douchés, changés et presque rajeunis dans les allées et les pelouses de l’aéroport désaffecté et réaffecté du parc de Tempelhof, on slalome entre cyclistes à DJ-bag en bandoulière, foot-globers survitaminés, potageurs urbains néo-paysans, hipsters en tongs et familles turques affairées autour des barbecues. L’ambiance berlinoise en cette fin de mois de juillet est au farniente et à l’héliotropisme. On se demande qui travaille et quand, ce qui est d’autant plus frustrant qu’une réponse évidente à cette question est : nous, presque tout le temps. Pendant ce temps, les freaks sont de sortie et la ville est à eux... la preuve en image!


of the space invaders, John Malkovich's secret sister and the stylish cyclists...
- 11h29, j+4 : le week-end est fini, on est au boulot. Quelques traductions urgentes qu’on s’était engagés à faire (mais auraient dû arriver avant le départ ; une parole est une parole…) sont tombées et occupent une bonne partie de notre temps. C’est rigolo de se réinventer une routine de travail ailleurs, et on s’amuse de ce statut fortuit de #digitalnomads. Qu’est ce que vous voulez, on est trendy ou on l’est pas…


 - 17h34, j+5 : dès qu’on se permet de considérer la journée de travail terminée, on prend les vélos et on va explorer les environs, nez au vent. Ça fait local, ça fait les cuisses, ça fait prendre l’air et ça permet de prendre des photos à une heure où la lumière est agréable – on se console comme on peut. On en profite aussi pour voir et boire quelques bières avec E., presque-petite-soeur barcelonaise de Wallis qui vit ici depuis plus de 8 ans et y est comme un poisson dans l’eau, même si le poisson rêve apparemment de changer de bocal… Elle nous montre quelques jolis (coin-)coins et nous parle de la vie ici, de la culture, du modèle d’intégration ou des changements récents.
eine kleine galerie de kuntz ; un bout de lektur urbaine ; un autre joli coin(-coin) ; l'intégration multi-kulti (urelle)...

- 08h12, j+6 : Futuna se réveille avec un méchant vertige, qu’il met sur le compte de la fatigue, du stress, du kéfir un peu passé ou des trois à la fois. Le monde tourne littéralement en rond : de gauche à droite, assez vite et très régulièrement. Non seulement, ça rend difficile les mille petits gestes de la vie quotidienne, mais en plus, garder la nourriture plus d’une vingtaine de minutes devient un défi herculéen. La journée se passe devant l’ordi, ce qui n’arrange rien et le lendemain au réveil, c’est pire. On se dit que ça ira, que c’est bizarre mais que ça va passer, le gros coup de barre, le contrecoup, etc. Wallis vérifie régulièrement que le cou n’est pas raide : « ça va, c’est pas la méningite » et Futuna qui a rendu toutes ses traductions ET toutes ses tartines, passe la journée à dormir.

vertiges (de l'amour), ou la belle au bois tournant!
- 09h41, j+7 : assez angoissés et la tête pleine de maladies aux noms terribles, on monte dans un taxi direction l’hôpital de Neuköln. Trouver les urgences est un parcours du combattant et avant de m’admettre, on me fait lire et signer un papier en dix langues dans lequel « je certifie ne pas être entré malade sur le territoire allemand avec l’intention d’y recevoir des soins ». Teufel! Ils m'ont démasqué! Une fois signé le machin et après une attente relativement courte (mais relativement pénible), une kleine interne me prend en charge.

Konztanten: tension 11/7 !! température : 35,7 ºC !! fréquence cardiaque : 52 !!

Voilà: ça, c'est fait. S'ensuit un examen neurologique kömplet avec des tests classiques (le coup de maillet sur la rotule, on ne fait pas mieux) et d'autres plus bizarres et farfelus, pour écarter l'AVC et caractériser le nystagmus. Finalement, le diaknostisch: est posé, qui est bénin (ouf !) et plutôt rigolo : un BPPV! Benign (on vous l’avait dit) Paroxystic (je confirme) Positional (soit) Vertigo (je confirme, bis), ou Vertige positionnel paroxystique bénin. En résumé, un otolithe de l’oreille interne qui a quitté l'utricule et est venu flotter dans l’un des canaux semi-circulaires, stimulant les neuro-cils et simulant une accélération spatiale de dingue. Le cerveau, ce grand naïf, croit qu’il s’agit d’un mouvement de rotation et crée le nystagmus ad hoc pour compenser. Resülttatz: ça tourne, toujours dans le même sens, ça fait tomber et ça fait vomir.

manœuvres de Sémard pour le traitement du VPPB: tant que le ridicule ne tue pas...
Aucun traitement, juste une perfusion d’anti-émétiques pour passer la journée, quand même; puis des exercices de correction qui doivent permettre, grâce à une série de mouvements coordonnés de la tête et du tronc, de ramener le cristal à sa place. La séquence est donc spécifique du canal semi-circulaire atteint, on trouve plein de vidéos explicatives sur youtube (exemple ;  notez qu'Éric Satie n'améliore pas la situation mais se prête en revanche assez bien aux images d'otolithes flottant dans les canaux...), c’est hilarant et un peu ridicule – surtout quand il faut le faire en pleine rue ou dans un bar. Mais par-dessus tout : ça marche! Vous vous souvenez de ces petites boîtes en bois avec un couvercle en plastique, qu’il faut incliner délicatement pour y faire progresser une bille à travers un labyrinthe plein d’obstacles et de trous? Bah, c’est pareil. Le corps humain est décidément une machine fascinante et délicate!

passage obligé par le mur: et Mercedes-Benz, toujours... ; en technicolor, ou presque ; un artiste catalan qui me rappelle Edmond Baudoin.
- 12h25, j+8 : déjà l'heure du départ... levés de très bonne heure et tombés dans la rue, sacs aux dos, on se retrouve au pied du mur, et pas qu'au sens figuré... On flâne avant d'aller traîner aux puces derrière la gare en attendant l’heure de notre train pour Varsovie. Comme passer par la kapitale des clubs de techno sans gober une petite pastille de quelque chose serait un crime, Futuna avale promptement et sans se faire prier deux Vomex® pour la route, puis refait une dernière fois ses manœuvres de Sémard. Ça y est: on est prêts à partir... on laisse Berlin avec plaisir et non sans une certaine excitation: cette fois le travail est VRAIMENT fini. On avait prévu de bien se reposer ici, tant pis. Ce n’est que partie remise, on le fera dans le train! Ou pas? Mais ça, comme disait Shéhérazade, c’est une autre histoire…

le tarmac desaffecté, puisqu'on ne volera pas de si tôt, et le cielo sobre Berlin, en hommage à M. Wenders...


Bons baisers de Russie!
(cette fois sans cachotteries)
Wallis & Futuna



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20 francs le kilo

Finalement, on inaugure ici une nouvelle petite zektion (à retrouver dans tous les prochains posts et sans doute en récapitulatif un jour entre bientôt et le futur lointain...) pour les curieux, les amoureux des nombres et toutes les personnes qui ne nous ont pas encore fait la remarque mais qui en meurent d'envie et qui brûlent de savoir: "Voyager si loin sans avion? Mais ça doit être horriblement long et puis ça doit coûter horriblement cher!"

Voici donc toute la vérité en chiffres (arrondis et sans virgules):

 - Albi-Toulouse (TER SNCF): 1 heure / 80 km / 15 (x2 personnes) 30 euros.
 - Toulouse-Paris-Berlin (autocar Eurolines: 25 heures / 1700 km / 60 (x2 personnes) 120 euros.

En tout (et pour tout): 1800km et 150 euros, soit environ 4 centimes d'euro du kilomètre (par tête).



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* Un devin m'a dit: voyages en Asie, de Tiziano Terzani, accompagnera Wallis jusqu'à très très loin, puis Futuna, au moins jusqu'au retour...

Saturday, July 16, 2016

Salut l'Ariège et merci pour tout...


... on reviendra: c'est pas toi, c'est nous!


spéciale cace-dédi à notre A.-doré: mayennais d'adoption et ariégeois de cœur.
À un moment donné, le bruit a commencé à courir dans la haute-vallée qu'on partait en voyage... Ça nous a surpris, au premier abord, quand la voisine nous l'a demandé de but en blanc, avec un peu de tension dans la voix: bien campée dans ses sabots de caoutchouc vert d'eau, les deux mains jointes sur le manche de sa binette, entre deux rangs de poireaux. Nous on faisait comme si de rien n'était depuis quelques temps déjà, on allait au bureau de Poste ou chez le boucher-charcutier-traiteur acheter un peu de son incroyable terrine de boudin au fenouil - s'il fallait une raison vraiment valide pour s'arrêter à Tarascon-sur-Ariège, ce serait le boudin au fenouil du boucher-charcutier-traiteur, avenue Victor Pilhes: divin, inimitable, inoubliable -, on allait à la laverie ou chez le kiné... Bref, on sortait peu et à des horaires absolument aléatoires, on rasait les murs, on saluait tout le monde mais sans vraiment s'arrêter à faire des confidences à personne,,, Et nos quelques amis dans le secteur vivaient hors les murs et parlaient peu, ou en anglais. Toujours est-il qu'à un moment donné, quelqu'un a cafté et ça s'est su. Du coup, l'Ariège a joué le tout pour le tout et nous a sorti le grand jeu. C'était juillet, l'été démarrait timidement, comme qui s'étire après une longue nuit dans le train (croyez-nous, on sait de quoi on parle, mais on y reviendra bientôt...), ce siècle avait seize ans, etc. Elle nous a fait un numéro de séduction dans les règles de l'art (y ai-je?), façon "Ne me quittez pas: il est paraît-il des terres brûlées courage, donnant plus de blé qu'un meilleur avril, euh... orage? mirage?". Enfin, vous voyez le genre? Non? Bon, bin on va vous faire un dessin alors. Ou à défaut, un résumé rapide et en images:

Froome froome! L'est passé si vite qu'on l'a pas cadré!
D'abord, il y a eu le passage du Tour de France. D'accord, ce n'est pas nouveau et les cols ariégeois hors catégorie font partie des classiques incontournables. Mais là pour le coup et pour l'édition 2016, elle nous a quand même offert la descente d'Andorre jusqu'a Revel via la N20 et la vieille D618, ce qui signifie que le peloton est passé littéralement devant notre porte! On avait d'ailleurs programmé un voyage de déménagement direction chez nos chers L. & R., en passant justement par la vieille D618 un mardi matin de bonne heure, et on ne comprenait pas bien pourquoi il y avait une cinquantaine de voitures de gendarmerie et à peu près autant de camping-cars garés depuis la veille le long de la route entre Tarascon et Saint Paul de Jarrat. À l'aller encore, ça n'a pas posé problème. Au retour en revanche, quand à 11h48 on ramait encore à la hauteur de Garrabet et qu'ils attendaient pour fermer la route à 12h00, on s'est dit que vraiment des fois, on ferait mieux d'écouter la radio, ou de bavarder un peu plus avec les voisins...

Le Tour de France!!! L'événement sportif le plus regardé au monde (à la télé) et qui ressemble le plus (en vrai) à la première fois d'un ado: des mois d'attente fébrile, une heure insoutenable à se débattre avec l'emballage d'un bout de plastique durement acquis (= "offert par une opération de promo") pour, finalement, trois minutes de peloton qui défile à toute bringue dans un brouhaha confus et anxiogène. Et déjà, c'est fini. Et à nouveau, ça signifie des mois d'attente fébrile avant que "ça" se reproduise...

l'attente: interminable ; le peloton: à peine arrivé, qui est déjà loin ; l'après: c'est tout? et jusqu'à l'an prochain, plus rien?
Aaah! La Caravane du Tour! Une interminable procession de chars et de voitures qui font autant (si ce n'est plus) de kilomètres que les coureurs, donc brûlent du diesel pendant trois semaines, chargés jusqu'à la gueule de gadgets, cadeaux, échantillons gratuits et jouets à la con en plastique, tous fabriqués en RPDC, uniquement destinés à être jetés sur la voie publique, et procédant d'un idéal publicitaire qui fleure bon les années Pif gadget et Le Chat machine, quand le concept de Peak Oil n'était que le fruit des divagations apocalyptico-gaucho-écologiques d'un club d'excentriques gâte-sauce décroissants avant l'heure. C'était quoi? 1972?*

le grand cirque du Tour et sa ménagerie au bilan carbone exhorbitant...
Les vacanciers et les locaux se pressent le long de la route, attendent des heures et hurlent en agitant les bras pour que des stagiaires ou intérimaires fatigués avec des cernes sous les yeux et des costumes grotesques leur lancent dans les pieds ses trésors en véritables barils de pétrole bien mal gaspillés, qui ne seront jamais recyclés et ne serviront ni à faire vendre des plans épargne ni des sablés au beurre breton. Et dire qu'il y a des dinosaures qui ont donné leur vie pour ces porte-clefs et ces casquettes en pur nylon, qui croyaient sans doute que leur sacrifice servirait une cause juste et noble... Bon, on a passé un bon moment avec nos voisins, on s'est bien marrés, on a ramassé nos cadeaux qu'on a jeté quelques jours après, comme tout le monde. Et puis à un moment donné, effectivement, le peloton est passé en file indienne, à 50 ou 60 km/h, dans un sifflement aigu un peu inquiétant. Il y en avait une dizaine qui s'étaient échappés devant, une dizaine qui étaient un peu à la traîne, mais globalement, c'était un paquet serré duquel ne se détachait rien. Ni personne. On a à peine reconnu Froome mais il était déjà loin. Et c'était fini. On est rentrés avec nos cadeaux et on s'est dit que quand même, la magie du sport, c'était quelque chose...

tout est dans l'attitude: on joue le jeu à fond, on salue les efforts de l'organisation... ou on boude et on fait sa mauvaise tête.
Ensuite, il y a eu la visite tant attendue de M. et S., de retour de République Dominicaine pour quelques semaines et en roadtrip trans-européen improvisé en camping-car. On ne les avait pas vus depuis des lustres et ils nous ont d'ailleurs promis un post contributed qui se fait un peu désirer. Hum hum! Vous nous direz que l'Ariège n'y est pas pour grand-chose mais elle s'est quand même montrée sous son meilleur jour et on le lui a bien rendu! Balade le long de la vallée de la Courbière, visite du (petit) cœur historique de T.-s.-A., virée à Foix et aussi et surtout, quelques gueuletons mémorables sur fond de retrouvailles émues et de projets futurs, divers, variés et à venir...

Summertime and the living is easy, ici en version ariégeoise au fil de la Courbière avec sieste et bruits d'eau.
Et puis, à peu près dans le même temps, on a eu droit à la phase finale de la Coupe d'Europe. Ceux qui nous suivent savent notre affición pour le football: deux ou trois matches maximum, tous les deux-trois ans, en une prise et de préférence dans un bar avec de vrais supporters, accompagnés de quelques bières - les matches, pas les supporters. Enfin, les supporters aussi, mais de leur côté. Pour la Coupe d'Europe non plus, diront les médisants, l'Ariège n'a pas fait grand-chose. Mais ce serait mal la connaître, car il y a à ce pied-ci des Pyrénées, une communauté portugaise installée de longue date, discrète mais bien présente, intégrée mais attachée à sa culture. Ceux qui ont l’œil dans le pays, la reconnaissent à ses potagers: unanimement les plus beaux et les mieux alignés. Tout ça pour dire que l'Ariège nous a servi sur un plateau une finale mémorable, une ambiance ambiguë et ambivalente mais décomplexée et sans fausse pudeur. Et finalement, une occasion de se réjouir quelque soit l'issue du match. CR7 dehooooors! Ouaaaaaaais! Buuuuut! Ouaaaaaaais! Ceci dit, la fameuse main juste avant le but juste avant la fin, elle n'était pas française et ça, ça a pesé très lourd dans la balance. J'espère que l'arbitre ne dort plus depuis qu'il a vu les vidéos...
Faute d'images du foot, un intermède 14 juillet, déménagement avec moustache et balance de House of stairs live à l'Achil'Café.
Quand ils sont repartis, on a eu droit au feu d'artifice du 14 juillet, simple et sans prétention au-dessus de la tour du Castella. Beaucoup moins impressionnant qu'ailleurs. Et beaucoup moins tragique qu'ailleurs aussi, d'ailleurs. Le réveil a été difficile et le café n'est pas passé, le lendemain matin. Donc, voilà, le 14 juillet directement depuis notre jardin. On préfèrerait qu'il n'ait jamais eu lieu mais ça, l'Ariège n'y est pour rien. Voilà. Quelques jours plus tard, on a aussi eu une visite impromptue et fort agréable de J.B., qu'on n'avait pas vu depuis quelques années et qu'on a eu le plaisir de retrouver en pleine forme, plutôt bien et de fort bonne humeur. Il a dormi sur un tatami dans un appart' vide et mangé des trucs crus sans frigo ni gazinière. Et sans se plaindre. Il nous a même accompagnés à un concert de notre ami S. à Foix, avant de retourner se jeter d'un avion quelque part aux confins de la basse-Ariège et de l'Aude...

encore du live, en plein air et sous les étoiles cette fois: Bernardo Sandoval en trio à la Placette des Arts de Tarascon.

Finalement, l'association Placette des Arts a organisé un de ces magnifiques petits concerts en plein air dont elle a le secret: Kouna, trio de Bernardo Sandoval exotique et métissé comme à son habitude. Il faisait tiède, il faisait nuit, ça sentait bon la Méditerranée. Et c'était un peu comme une façon de se dire au revoir, sans trompettes ni tambours. Enfin, avec guitares et percussion quand même... Le soir qui tombe sur le Sédour en toile de fond et une généreuse poignée de touristes et de locaux sur la placette encore tiède du généreux soleil de la journée.

J.H. au stade Balussou de Pamiers: ça se passe de commentaires...
Et puis, ça vous paraîtra trivial - ou comique - mais, dans un effort désespéré pour nous retenir, l'Ariège nous a offert en exclusivité et pour la première fois en cinquante ans de carrière: un concert de Johnny! Ah que, oui! Le seul, l'unique, l'idole des jeunes, la bête de scène. Lourd comme un cheval mort qui remplit le Stade Balussou de Pamiers! Et là, quand même, on a dit "Faut pas déconner, trop c'est trop, il est vraiment temps qu'on mette les voiles". Bref, vous l'aurez deviné: on a vraiment apprécié tout le mal qu'elle s'est donnée pour nous retenir, mais on a mis nos sacs sur nos dos et on a foutu le camp. Deux semaines après, si on vous dit d'où on écrit ce post, vous ne le croirez pas... Ou si, mais on va quand même laisser planer le mystère encore quelques jours et dès qu'on arrivera à se poser à nouveau on vous en dira tout, c'est promis! À bientôt...

Bons baisers de R----e,
Wallis & Futuna


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* "Halte à la croissance / The limits to growth" - le Rapport Meadows commandé par le Club de Rome au groupe de chercheurs du MIT piloté par Dennis et Donatella Meadows; il sera publié en version originale en 1972 puis en version française par les éditions Fayard en 1973 (traduction de Jeanine Delaunay). Et on ne saurait que trop vous le recommander.


Saturday, July 9, 2016

Hortraveling! s02e04 "voilà, c'est fining..."

"on va pas s'dire au revoir, comm' sur le quai d'une gare" - J.-L. Aubert



un pie de Cynara scolymus, un año y medio, tres alcachofas pero ¡Ford, que ricas!
"Fue entonces cuando decidimos avisar a la propietaria, poner nuestras cosas en cajas y llevarlas a unos amigos queridos para que nos las guarden, fer dues motxiles i un farcell, dejar el piso e irnos a dar una vuelta hasta donde llegásemos. ¡Y lo haremos! Bueno, estamos en ello... Mientras hablamos de ello, ya queda menos. Miren: las obligaciones y el alquiler del piso se acabarán en algún momento entre principios y mitad de julio, las cosas encontrarán su lugar en casas ajenas en el mismo plazo de tiempo (¡por cajones!) y las mochilas estarán en nuestras espaldas por el día 20 del 07. Ya es oficial la fecha, así que se la pueden apuntar en rojo subrayado en las libretas. En resumen: pues, poco más, la verdad. Fueron dos meses de mucho sol y mucha lluvia, algo de escalada y sobre todo mucho trabajo... Dos meses de poco huerto, pero dos meses de avanzar mucho - a pesar de los pesares - con estos planes nuestros de evasión, de mochileo y de fin del mundo..."

Eso es: de repente, fue junio y poco después, nos pilló julio algo desprevenidos. Lo que ayer aún se podía recoger, freír con ajo y comer tibio con una ensalada de tomate, de repente se hizo mayor, como para dejarnos claro que se nos había pasado el arroz. Hermosa flor, eso sí. Pero si cuentas que, de las cuatro alcachofas que nos dio el pie que plantamos en marzo del 2015, una se nos escapó: una de cuatro - como hay que remarcar para parecer listo en reuniones de trabajo, ¿o era al revés? - es un 25% de la cosecha que dejamos pasar. Pero también es la promesa de muchos más alcachoferos brotando y pululando por allí, para el máximo disfrute de los próximos inquilinos de la gendarmerie. Nosotros nos alegramos un montón para ellos, ya que no estaremos para recoger lo que quiera crecer en la temporada 2017. ¿O sí? Pero seguramente no. ¿Y quién sabe? Nosotros no, al menos... 

cuando tu propia alcachofa te está echando en cara que se te ha ido la primavera...
Entre currar desde casa, ir a Manchester (más curro), pasar por Barcelona (curro todavía) y volver a casa a acabar con el curro, preparar la mudanza, organizar la gran escaqueada y despedirnos de l'Ariège, entenderán que el proyecto hortraveling haya quedado un poco abajo en la lista de prioridades y de cosas para hacer antes del 20 de julio. Un día solo tiene 4 manos y nosotros 48 horas al día, o algo del palo - entre los dos, digo. De poco sirve, entonces, intentar darles información factual y útil acerca de un huerto del que no hemos podido ocuparnos en estas últimas semanas. Nos da entre vergüenza y pena, pero es lo que hay. Hubo días de soñar con tener tiempo, hubo días de sentirnos culpables por estos verdes brotes y tiernas frutas que abandonamos sin mirar atrás; hubo días de soñar con el próximo huerto, escuchando a la Buika y su triste, pero muy sabio "por eso muchacho no partas ahora, soñando el regreso"... Vale, ya está de fingir la culpabilidad. También (y sobre todo) hubo muchísima ilusión por lo que se avecina, así que sin darle más vueltas, les presentamos los protagonistas de nuestro verano, de nuestro otoño, de nuestro invierno y, si Ford quiere, de nuestra primavera también: los mochilotes Un(t)raveling, colección 2016-2017. Esta vez al final, nada de furgonetas, nada de casa rodante, nada de confort moderne ni de standing con motor de combustión interna. A pata nos vamos, al estilo caracol y con transporte público, eso sí.

1- la mochilita de Futuna:
el equipaje de Futuna, en plan "te lo muestro todo"; la ropa que falta por meter; el producto acabado pero con funda a parte.
Introducing, de izquierda a derecha y más o menos desde el fondo hacia delante: mini-tienda de campaña McKinley (Arium, "2" plazas, 1,1 kg), esterilla thermarest, plumas 4 temporadas McKinley (voy a pedir que me patrocinen!), mosquitera impregnada, cojín inflable* revestido con un buff para el cuello; funda de vivac prehistórica de cuando Wallis iba a la UEC y bolsita (con varios cargadores, frontal Tikka de Petzl, corta-uñas y cosas del estilo); mini-cámara de carretes Olympus mju II, tupper-farmaciola; maquinilla; bolsa para pasaporte y dinero; par de gafas de recambio (los miopes muy miopes lo entenderán); carrito ultra-ligero y plegable (encontrado en la calle en Barcelona dos semanas antes de irnos en plan "pídeselo al universo"; creemos que nos servirá para arrastrar cosas y cansarnos menos, tot i que será fácil de regalar si no sirve tanto como molesta...); bolsa para zapatos; sábana térmica Sea to summit; maravilloso kit de cocina Trangia (regalado por U. y L.); cuaderno de viaje hecho a mano por Wallis; UN libro para estos meses y estos muchos kilómetros (tenía que ser largo y díficil, por lo que elije "L'idée de justice" d'Amartya Sen, que se resistió ya a varios intentos); toalla de microfibra; camelback 2 litros; kitchen sink Sea to summit (otra vez!); candado y un cable antirrobo; cantimplora litro y medio; lampara de LEDs recargable con dinamo; bol y taza; botella termo de un litro; alcohol de quemar para la Trangia; fantástica funda cubre-mochila Ferrino que dio la vuelta al mundo varias veces entre mis viajes y los de amigos a quienes se la presté.

la bestia cargada y el carrito, implorando: "no me la pongas encima".
Todo esto dentro, encima y alrededor de una irrompible mochila Lowe Alpine (Apalachian 65+15 litros, no la hacen desde hace 10 años ya) que me ha acompañado a todos Laos... Ja ja! Importante comentario aquí: los links están aquí para hacer bonito. Que compren cosas o no, no ganaremos un duro y no queremos ganarlo tampoco: son productos que usamos, que hemos probado y comprabado, así que los podemos recomendar sin el más mínimo conflicto de interés. Solo falta la ropa: jaqueta impermeable; gorro de lana hecho por Wallis; pantalón grueso y otro ligero de estos tan elegantes con cremalleras que se hacen shorts (ambos de McKinley...); wind-stopper McKi... (¡madre mía!); mallas y bañador; camiseta térmica Odlo; 1 de manga larga de algodón; 2 de manga corta y 1 de tirantes; ropa interior mínima (4 pares de calcetines, 3 calconcillos, 1 par de calcetines gruesos para el frío) en bolsa de compresión; foro polar; 1 par de Keen y 1 par de botas ligeras Patagonia. La mochila completa debe pesar unos 12-13 kilos y eso que aún le faltan agua y comida para llegar a los 15-16 que supongo habrá que cargar de promedio. No encontramos balanza todavía para confirmarlo, pero es el peso típico que dice "Oh, no" cuando la levantas, pero una vez en la espalda, te resignas y caminas...

2- la de Wallis: apenas más razonable, lleva en el mismo orden (arriba-abajo e izquierda a derecha): bolsa de compresión para la ropa interior; desodorante; crema solar; mini-ducha solar xxs Sea to summit; toalla de microfibra; necessaire; tupper con jabón y champú sólido Lush; insecticida con DEET; banda Vettrap 3M (va bien para todo); frontal Tikka de Petzl (la irreemplazable); Opinel; brujula; cuaderno número 1; cantimplora 1 litro; esterilla Thermarest; mochila Millet 55+10 litros; la misma funda Ferrino, pero nueva; plumas 4 temporadas; manta térmica; funda de vivac Salewa; sábana interior Sea to summit; tupper-farmaciola; 1 rollo de papel de water; par de guantes; UN libro (¡tras una dura batalla y un no menos duro regateo! "Un adivino me dijo" de Tiziano Terzani); también cabe mencionar una hermosa libreta de viage (la número 2) hecha a mano y que está tan bien guardada que ni la veo en la foto.

el equipaje de Wallis en modo listo pa' empacar, en un piso listo pa' dejar.
Por lo demás, se lleva algo más de ropa (aunque al final muy poca) y se lo agradeceré cada vez que aparezca con una muda nueva por allí el fin del mundo; gorrombrero de fieltro y super châle regalado por la encantadora E.; jaqueta de montaña como Ford manda, larga y que abriga (regalo de la madre de nuestro querido M., por eso lleva el super-chulo "Secours Alpin Valdôtain" en el pecho); un par de sandalias ultra-ligeras Croc's y un par de botas ligeras LaSportiva (recuerdo de la Val di Fiemme: compradas en el Factory Outlet de allí las Dolomitas, están hechas en... RDPC! vaya vergüenza para la marca). Y casi me olvidaba: una mochila de día ultra-ligera Simond, que sabe desaparecer en un bolsillo y de la que el crack G. nos hizo tan bien la promoción que no pudimos no llevarnos una de prueba por allí... En cuanto al peso de todo esto, debe rondar los 10 kilos, o bien no llega o está por encima, justo justito. Lo que ya está bien para lo que las vamos a llevar cada día o casi... Modo caracol: ¡On! En el carrito se ajusta otra mochila pequeña Simond, más clásica, donde pondremos comida y agua, la compra del día, algunas cosas pesadas si las queremos arrastrar o abandonar en un locker room, etc. según necesitemos. Llevábamos semanas hablando de algún tipo de cosa con ruedas: tal vez el típico "trolley", equipaje de mano de avión para arrastrar (pero los odio con mi alma por el ruido que hacen ploploploplo y porque las ruedas suelen ser tan pequeñas que dejan de rodar a la primera de cambio y entonces se vuelca o se cae o se encalla. Aaargh! En ocasiones, llegamos a imaginar en voz alta el carrito ideal para podernos descargar peso de las respectivas y dolidas espaldas, de las características que debería tener, de cómo debería ser: metálico, ligero, plegable, con ruedas lo suficientemente grandes para aguantar carretera asfaltada, discreto, robusto... Y al llegar a Barcelona una tarde, tras aparcar por Guinardo, en uno de nuestro lugares secretos donde dejar el vehículo para largas estancias, bajando la calle más empinada de toda la ciudad condal, lo vimos: nos esperaba al lado de un contenedor de basura, entre un triciclo de plástico roto y una estantería Billy de Ikea. ¡El carrito perfecto! ¡El que veníamos soñando desde hacía semanas! Puede que lo abandonemos a los cuatro días, pero no podíamos NO llevárnoslo, está claro. ¡Venga!


la magnífica, hiper-práctica e inimitable Trangia regalada por U. y L.: desplegada, a medias, casi recogida y lista pa' guardar! 

Conclusión: hay planes de caminar, de hacer trekking o senderismo (como quieran llamarlo), planes de camping y vivac. También hay planes de encontrar algo de playa. Habrá un verano y un otoño por zonas temperadas y habrá también un invierno para el que, esperamos, ya habremos llegado a lugares de clima más tropical. Y sino, pues, pasaremos frío, compraremos jerseys de lana o espabilaremos. No está del todo claro el itinerario y si bien tenemos ya un par de visados, billetes y fechas definidos, queda mucho por inventar (así que ya veremos y compartiremos los más y los menos del equipaje, lo que faltó y - ¿sobre todo? - lo que sobró). Al fin y al cabo, es lo más divertido del viajar: hacerlo paso a paso y decidirlo sobre la marcha. Además, nuestra filosofía al empezar con Un(t)raveling era justamente eso: vivir el día a día donde y como sea, intentando mantener la misma mirada. Se trata de no separar la rutina del aquí: sedentarismo, trabajo, hogar, con la evasión del allá: viaje, vacaciones, ocio. Se trata de intentar vivir y recibir todo lo que se presenta como parte de un mismo recorrido; de un largo viaje que cada uno empezó hace algo más de 35 años y que empezamos juntos hará cinco ahora. Si quieren seguirlo, nosotros lo iremos compartiendo como compartimos desde el 2013: con días de sol y días de lluvia, en furgo, por el huerto o a pie, en inglés, en castellano y en francés (hasta que sepamos otro idioma para abrirnos al mundo...). Pero me estoy adelantando, ya que todavía estamos "en casa" por unos días, saboreando el verano ariégeois y soñando - mira que bien - ¡con vacaciones!

- ¿Soñando con qué? Pero: si acabas de decir que no se trata de vacaciones!
- Que ya lo sé. Bueno, solo era una manera de hablar...

las mochilas Un(t)raveling con sus fundas de conjunto, listas para emprender el camino - más listas que nosotros, incluso...

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* a los fans de upcycling y de recuperar cosas, les encantará saber que mi cojín inflable de furgo y de viaje es... la bolsa de plástico de un cubo de vino de 5 litros: dentro del cartón, hay esta vejiga de plástico con un grifo que es verdaderamente maravillosa: una vez bebido todo el vino, se enjuaga, lava y seca bien. Se puede usar con una funda o tela como cojín de viaje, no pesa nada y ocupa menos aún. Pero si hace falta, se puede llenar de agua en cualquier fuente o grifo y dar una reserva de agua potable de 5 litros, no muy cómoda de aguantar pero que no pierde y tiene un grifo muy práctico... eso sí: las primeras semanas, si la aflojas un poco antes de dormir, llena el aire de un olor a vino tinto que da gustito...